Publié dans Economie

Budget de l'État - La loi de Finances 2023 déclaré conforme à la Constitution

Publié le mercredi, 21 décembre 2022

Validée. La Haute Cour constitutionnelle (HCC) vient de donner son aval en vue de la promulgation de la loi de finances initiale pour l'année prochaine. Ainsi, en 2023 les secteurs prioritaires (Education, Santé, Sécurité publique et Justice) bénéficieront de 9 498 nouveaux postes budgétaires dont 3 488 par voie de concours administratifs et 6 010 recrutements directs. L'objectif est de garantir l'accès à l'éducation et aux soins de santé de la population malagasy, élément clé de la lutte contre la pauvreté, et d'assurer la sécurité et le respect de l'exécution des lois à travers tout le pays.

Autrement dit, le renforcement des actions pour le développement humain sera mis en avant. En effet, le renforcement du rôle de l'Etat, à travers ces secteurs prioritaires, est une condition indispensable à la réussite du Plan d'Emergence pour Madagascar. Les recrutements directs sont automatiquement programmés parmi l'effectif payé au titre de 2023. En revanche, ceux réalisés par voie de concours administratifs seront budgétisés uniquement au moment de leur sortie de formation. Par ailleurs, sur le plan du secteur des services, Madagascar profitera de l'accueil des 11èmes Jeux des îles pour véritablement marquer la reprise de son secteur touristique. Par conséquent, il est possible de s'attendre à une reprise significative des activités touristiques dans la foulée de la réouverture totale des frontières au premier trimestre de 2022. Ainsi, le Gouvernement est engagé en ce sens avec le secteur privé pour réaliser les investissements. De ce fait, les concepteurs du PLFI2023 ont ainsi inscrit la hausse du PIB de 4,9% pour l'année 2023, l'augmentation de 4 786,16 milliards d'ariary pour les recettes internes contre 4 236,1 milliards d'ariary pour les taxes douanières, l'augmentation des indemnités des chefs Fokontany ainsi que la finalisation des travaux et infrastructures tels que l'autoroute, pipeline, titre vert, etc. 

Transparence

Il est important de souligner que des améliorations ont été apportées à la forme de ce Projet de loi pour une meilleure transparence et meilleure lecture mais surtout pour faciliter le suivi et son utilisation. Ces priorités tiennent également compte de la poursuite de la mise en œuvre des résolutions adoptées au terme du forum des investissements qui s'est tenu dernièrement au CCI Ivato. Ainsi, les nombreux investissements qui débuteront ou s'achèveront en 2023 dont ceux publics et projets en PPP devraient soutenir la croissance économique. Ces projets concernent à la fois les secteurs productifs et les secteurs sociaux. Par ailleurs, les projets d'aménagement et d'irrigation des périmètres agricoles devraient augmenter la capacité de production agricole, notamment le riz avec une hausse attendue de la production à 9%. La poursuite des actions d'industrialisation comme la mise en place d'usines de sucre et de ciment et la création d'une zone d'émergence industrielle, notamment, permettrait de réduire la dépendance à l'importation. Enfin, la construction et la réhabilitation des infrastructures de transport et de communication, ainsi que le développement de l'offre d'énergie instaureraient un environnement plus favorable aux investissements privés. Pour les mines, particulièrement, le nouveau Code minier devrait être mis en vigueur et permettrait de soutenir un regain d'activités en 2023 et d'attirer de nouveaux investissements sur le moyen terme. Concernant les secteurs sociaux, l'Etat poursuivra ses actions pour améliorer l'accès de la population à une éducation de qualité et aux services de santé essentiels. La construction d'école et de campus universitaire est prévue, ainsi que le développement de l'offre de santé comme les constructions de centres de santé et d'hôpitaux avec des plateaux techniques avancés.

 

Hary Rakoto

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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